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HISTORIQUE DE LA PAROISSE SAINT-JEAN-BERCHMANS


CE TEXTE EST UNE REPRISE D'UNE BROCHURE ÉCRITE
PAR: MICHÈLE LALANDE,
CÉLINE MARION,
PAUL MASSICOTTE ET
ANDRÉ PETIT
AOÛT 1978
(Jacques Baillargeon et Suzanne Dignard ont fait une addition en 1983).
Converti en format web par Dominic Légaré

 

Feuillet #13

FONDATION 1908 (SUITE)

Cette année 1958, coïncidait aussi avec le iquantenaire de la fondation de la paroisse. Cet ~nement ne passa pas inaperçu puisque le plus grand otidien de Montréal, en l'occurence "La Presse", en t mention dans son édition du lundi 29 septembre 58. On y relate que le Cardinal Paul-Emile Léger, a .étiré la veille une messe pontificale en l'église de notre roisse à l'occasion du jubilé d'or de celle-ci. Le nquet qui suivit cet événement fut présidé par M. iméo Alary, premier marguillier et représentant des roissiens de l'église. Depuis le mois d'août précédent, 3 soeurs des-Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie apprêtaient à chanter les cinquante années :xistence de notre belle paroisse.

Un événement devait assombrir l'exaltation scitée par tant d'entreprises prospères. Suite à un gage au camp Notre-Dame-des-Monts en juin 1959 i il s'enrhuma, le curé Caumartin dut être hospitalisé urgence pour ce qu'on diagnostiqua à prime abord Emme étant une indigestion aiguëe. Mais le mal était en plus grand et notre bon curé nous quitta dans les urs qui suivirent. Le curé Caumartin fut celui qui vit la construction de la nouvelle église et qui fut curé le us longtemps. Il fut d'abord exposé au presbytère, .Ès dans l'église, monument en son honneur dont il t l'initiateur. Le Cardinal Paul-Emile Léger voulut .ésider lui-même le service solennel, célébré à dix ,ures ce matin du vingt-neuf juin 1959. Une centaine prêtres, un grand nombre de religieuses et une foule .unense de paroissiens y assistèrent.

Mais les peines n'étaient pas terminées. Le 18 .ars 1961 décédait notre deuxième curé dévoué, M.J-Z alaire Alary. Il fut inhumé le 21 mars 1961 dans le metière du Séminaire de Ste-Thérèse. Peu après, le 9 juillet 1959, la paroisse eut la le de recevoir le nouveau curé Jean-Baptiste Beaulieu. 23 juillet suivant une lettre signée Léo Blais, évêque Montréal, confirmait la prise de possession officielle la cure de la paroisse par le curé Beaulieu.

En 1961, la Caisse Populaire reprenait une fois plus la vedette. Le gérant informa les directeurs que epuis 1960 il faisait partie de deux comités éducation et de propagande dont l'un est opéré par la édération de Québec des Unions Régionales des aisses Populaires Desjardins, et l'autre par le Conseil e la Coopération de la province de Québec. Sur le plan strictement paroissial, le gérant s'occupait activement du développement de la Caisse d'épargne scolaire. Ainsi des visites du gérant ou du président étaient organisées à l'école. Et la Caisse était ouverte aux visites des écoliers, le tout ponctué d'entrevues avec les finissants. Des campagnes furent organisées pour seconder l'épargne des enfants et des jeunes. Les associations des adultes furent approchées de même que les divers mouvements d'action catholique, groupements paroissiaux et associations professionnelles. En 1965, lors de son cinquantenaire la Caisse, sous la gérance de M. Jean Bérard pouvait se vanter d'afficher un actif de $6,490, 539.00 avec plus de huit mille membres. Qui a dit que les Canadiens-Françats n'avaient pas le sens des affaires? Et à ceux qui disent qu'il faut de l'argent pour faire de l'argent, nous pouvons rétorquer qu'ensemble, nous en avons et nous réussissons.

La paroisse St-Jean-Berchmans a, par ailleurs, engendré quelques têtes d'affiches qui ont émergé de la masse pour se mettre au service de la collectivité. Qui ne se souvient pas de l'épicerie de M.Joyal sur la rue Beaubien près de Chabot, vous rappelez-vous du jeune homme sérieux qui travaillait à la caisse et qui, quelquefois, livrait les commandes à bicyclette? Ce jeune homme timide, c'est bien sûr Serge Joyal, éminent député fédéral qui n'a pas la langue dans sa poche. Rappelons que c'est au Collège Brébeuf, alors qu'il était représentant des étudiants qu'il prit la belle assurance qui le caractérise et qui fait de lui un député actif qui travaille réellement pour le bien de son public, qu'il estime beaucoup car il demeure toujours l'un des leurs. En ce qui concerne la communauté italienne qui habite notre paroisse, notons que les premiers arrivants s'installaient surtout aux alentours de la rue Cartier où ils avaient l'opportunité de se faire un petit jardin, chose qu'ils affectionnaient particulièrement. Mais c'est surtout au début des années '60, avec la construction de l'église de la Consolata, au coin de Papineau et Jean-Talon qu'ils vinrent s'établir en plus grand nombre,implantant commerces et divertissements Peu à peu, les Italiens remplacèrent les Juifs.

Plus près de nous, c'est le 5 décembre 1961 que le curé Beaulieu put enfin accuser réception d'une lettre certifiant la consécration de l'autel portatif dédié à la Sainte Vierge et situé dans le sous-sol de l'église. Au cours de la même cérémonie, Valérien Bélanger, évêque titulaire de Cyrène, auxiliaire à Montréal, inséra dans le sépulcre de la table, une boîte métallique contenant des reliques de Saint-Zénon et de ses compagnons martyrs, et de Saint-Janvier martyre.

Avec les années, les limites de la paroisse changèrent plusieurs fois comme on l'a vu. C'est ainsi qu'en 1961, la paroisse était limitée .au nord-ouest par le centre de la rue Saint-Zotique; au nord-est par l'arrière des lots faisant face du côté est, de la rue Louis-Hémon, du centre de la rue St-Zotique au centre de la rue Des Carrières. Puis par l'arrière des lots faisant face du côté ouest de la rue Fullum, du centre de la rue Des Carrières au centre de la rue Dandurand puis par le centre de la rue Dandurand à la voie ferrée du C.P.R.; au sud-est et au sud par la voie ferrée, au nord ouest par le centre de la rue Garnier et son prolongement. Que de changements et de précisions! Mais vous rappelez-vous qu'en 1962 le boulevard Rosemont faillit devenir le boulevard Thomas Chapais?

Pendant ce temps le curé Beaulieu le 13 septembre 1962, demandait l'autorisation à l'archevêche de faire bénir un nouveau chemin de Croix érigé au sous-sol de l'église par un Père Franciscain. Le Cardinal Léger accepta d'emblée une telle initiative. Le personnel des vicaires change beaucoup à cette époque. Mais, il nous faut noter la présence constante et heureuse de M. l'abbé Sansfaçon. Homme profondément spirituel, il chemina avec patience et générosité auprès des jeunes et des personnes âgées. Notons que M. le curé Beaulieu abandonna le projet de foyer pour personnes âgées, élaboré par le curé Caumartin, l'évêché considérant ce projet non rentable et destiné à une clientèle plus fortunée. Le terrain fut revendu à perte. C'est aussi vers cette époque que fut démolie la vieille résidence des soeurs des Saints-Noms de-Jésus-et-de-Marie, attenant à l'école Madeleine-deVerchères. Il fut décidé de construire sur cet emplacement un agrandissement de douze classes régulières plus les locaux requis pour l'organisation d'une classe maternelle. Les soeurs furent relogées à la résidence Chamilly-de-Lorimier. La nouvelle construction se fit au coût approximatif de $365,000.00. Les changements scolaires allaient bon train. Malgré le retour de la deuxième année à l'école St-Jean-Berchmans en 1964 et l'arrivée d'une classe auxiliaire de garçons, de 14 élèves seulement, que l'on pourrait loger dans la bibliothèque, et malgré l'addition en janvier de deux classes construites dans la salle de récréation, le nombre de locaux demeurait encore insuffisant pour héberger toute la gent écolière féminine de la première à la septième année et supprimer l'alternance des élèves de la première année à l'école voisine. L'école Madeleine-de-Verchères fi définitivement remise entre les mains des laïcs en juin 1968. Signalons le beau travail, pendant de nombreuses années, de l'équipe des religieuses, dans notre paroisse. Sans cesse elles offrent tout leur temps en faveur d'une instruction et d'une éducation de qualité aux jeunes filles. Elles ont inspiré dans le milieu beaucoup de ferveur, de gratuité et de don de soi aux jeunes. La direction qui suivit à Madeleine-deVerchères nous fit apprécier une femme dont la carrière est entièrement consacrée à l'enfant. Oui, Mlle Lucille Lagacé fut une femme de collaboration, de service et surtout une grande amie des jeunes. Elle fit sa marque par son accueil chaleureux tant aux parents qu'aux enfants.

Mentionnons aussi la présence du directeur, M.Guy Labelle, à l'école St-Jean-Berchmans. Celui-ci par son action et son témoignage manifeste un engagement plein et entier. Il savait regrouper son personnel et les parents pour le mieux être de la vie de l'enfant.

L'école Polyvalente Père-Marquette fondée dans la paroisse depuis 1971, est fréquentée par 1,600 élèves, le nombre de professeurs est de 110. C'est une école de second cycle, secondaire 3-4-5- qui possède une section commerciale, ainsi que le professionnel long, et le secondaire court.

Tout changeait à St-Jean-Berchmans, ainsi en septembre 1972, on dénombrait 9,900 personne: catholiques dont 3150 familles canadiennes-françaises. Nous avons pu constater que le quartier de la paroisse St-Jean- Berchmans se situe dans la moyenne des quartiers montréalais! Ni mieux, ni pire que l'ensemble. Bien sûr, nous sommes défavorisés par rapport Ahuntsic, mais nous sommes bien au-dessus de Saint-Henri par exemple. Il faut aussi noter l'augmentation régulière qui est possiblement due au mouvemen migratoire, sud-centre-nord, et qui semble-t-i: lentement amènerait le quartier au mode de ceux du centre-sud.

Rappelons aussi que la Ville de Montréal a été pionnière dans l'aide sociale au Canada au moment de la crise économique de 1929. Le maire d'alors, Camilier. Houde avait instauré le système de Secours Direct ce qui d'ailleurs avait conduit la Ville à la faillite et à la mise en tutelle. Faisons rapidement une évaluation statistique des cas d'aide sociale dans la paroisse. Un cas représenté soit une famille ou un individu:

mars 1974: 2559
mars 1975: 2708
mars 1976: 2729
mars 1977: 3003
mars 1978: 3074

Le service du Bien-Etre-Social, créé par le règlement no 1683 en mai 1941 constituait une fusion des anciennes divisions du chômage, de l'assistance municipale, du refuge Meurling et de la carte d'identité avec photographie. A l'automne 1976 la Librairie Normand Bethune s'établit à l'ancien emplacement de la pharmacie Paquin. Ces gens ont choisi ce site en tenant compte que le quartier est composé principalement d'ouvriers et que leur clientèle habite peut-être le quartier. Peu après leur installation, ils prirent la précaution de se barricader pour prévenir les attaques des extrémistes de droite et des anticommunistes. Notons que les employés ne demeurent pas dans les limites du quartier, mais proviennent des quartiers environnants. Ils se sont donné comme but la diffusion des textes marxisteslennistes le plus possible dans les masses. Signalons que Norman Bethune était un médecin canadien qui alla pratiquer en Chine Communiste.

Il ne faudrait pas oublier l'année 1971 qui nous annonça l'arrivée d'un nouveau curé, soit l'actuel curé Jacques Baillargeon. Né à Montréal le premier octobre 1922 de Cécile Héroux et d'Eloi Baillargeon, le jeune Jacques fit ses études classiques au Collège Sainte-Marie des Jésuites. Puis il compléta ses études théologiques au Grand Séminaire de Montréal. Il obtint aussi sa licence en théologie. Ordonné prêtre le 19 juin 1949 à Saint-Louis-de-France par Monseigneur Conrad Chaumont, il fut promu le 26 août 1949 étudiant aux Hautes Études Médiévales. L'année 1951, il fut adjoint à l'abbé Paul Grégoire, aumônier des étudiants de l'Université de Montréal, puis en 1963, il devint aumônier à l'Institut Pédagogique de Montréal. En 1968, il occupait encore ce poste en plus d'être aumônier à l'école de musique puis aumônier des religieuses de Villa Maria avant d'être nommé curé chez nous, trois ans plus tard, soit le 9 septembre 1971.


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